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Généralités

En 1973, des chercheurs se sont donné pour but de trouver une solution visant à faire vieillir artificiellement le thé 生普洱 Shēng Pǔ’ěr. En effet avant cette période, l’ensemble des thés Pǔ’ěr étaient crus, et se fermentaient sur un laps de temps très long. Pour gagner du temps sur la fermentation du Pǔ’ěr donc, les chercheurs ont tenté la technique du 渥堆 Wò Duī, procédé de fermentation accéléré qui semblait convenir aux 云南大叶种 YúnNán DàYè Zhòng, le cultivar des thés Pǔ’ěr.

En 1975, la technique du WòDuī a porté ses fruits, et les premiers thés 熟普洱 Shú Pǔ’ěr ont été créés avec succès. Voici donc la raison de l’apparition du thé Shú Pǔ’ěr: accélérer artificiellement la fermentation du thé Pǔ’ěr. On voit ici l’âme du thé Shú Pǔ’ěr: un thé “accéléré”, “artificiel”, “récent”, qui s’accorde parfaitement avec la Chine moderne et sa volonté de production rentable à tout prix, mais qui ne s’accorde aucunement avec la pensée chinoise ancienne, où le temps pour chaque chose avait son importance.

Le thé Shú Pǔ’ěr a un aspect très sombre, marron/noir. On retrouve des goûts de sous-bois, champignon, humus, qui sont souvent très agréables. Suivant l’infusion que l’on choisit, on se retrouve parfois avec une “soupe” plus épaisse que les autres thés, qui lui donne ses caractéristiques et son aspect uniques.

Ses qualités nutritionnelles sont largement inférieures à son grand frère le thé Shēng Pǔ’ěr, ce dernier étant réputé pour avoir l’un des plus gros ratios de bienfaits avec le thé vert et surtout le thé blanc. On le préparera surtout pour son goût unique, que l’on ne retrouve dans aucun autre thé en Chine. Un thé Shú Pǔ’ěr se conservera dans les 30 ans, et évoluera quelque peu avec l’âge. Cependant ses qualités de conservation et de maturation ne sont pas comparables avec le thé Shēng Pǔ’ěr, ce dernier se bonifiant grandement avec le temps, et facilement sur des siècles.

Les types de Shú Pǔ’ěr

Quand on parle du type de Shú Pǔ’ěr, on parle des formes qu’il peut revêtir. En effet, contrairement aux autres thés en Chine, le Pǔ’ěr se caractérise par son homogénéité. Les procédés de fabrication suivant les marques sont quasiment les mêmes, et les variantes se font essentiellement sur la forme du thé, l’âge du théier, ainsi que sur son millésime (date de cueillette). On l’a vu, le millésime sur un Shú Pǔ’ěr n’est pas important (il l’est sur les Shēng Pǔ’ěr). C’est pour cela qu’il n’y a pas véritablement de “type” de thé Pǔ’ěr, mais plutôt des formes.

砖茶 ZhuānChá

Thé pressé en brique rectangulaire

饼茶

饼茶 BǐngChá

Thé pressé en forme de gâteau

饼茶

沱茶 TuóChá

Thé pressé en forme de nid d’oiseau

沱茶

小饼 XiǎoBǐng

Thé pressé en forme de mini nid d’oiseau

小饼

老茶头 LǎoCháTóu

Thé provenant d’agglomérats produits durant la fabrication du thé Shú Pǔ’ěr, qui donne un fini crémeux dans la soupe.

老茶头

方茶 FāngChá

Thé pressé en forme carrée.

方茶

茶化石 CháHuàshí

Produit initié par la marque 龙园号 LóngYuán Hào, ce sont de petits éclats réguliers de thé Shú Pǔ’ěr, qui donnent des notes de fumé dans la préparation, très agréable.

茶化石

La plupart des thés Shú Pǔ’ěr sont pressés après leur fabrication, ce qui permet une meilleure conservation, et un gain de place. Les thés Shú Pǔ’ěr non pressés sont dit en “vrac”.

Les montagnes de thé Pǔ’ěr

Ce sont les mêmes que celles du Shēng Pǔ’ěr.

Les montagnes de thé

les marques fameuses

Ce sont les mêmes que le Shēng Pǔ’ěr

Les marques fameuses

Les arômes types

Les arômes dégagés par le thé Shú Pǔ’ěr sont nombreux. Parmi eux, et suivant le millésime, on retrouvera: caramel (pour les vieux millésimes), sous-bois, humus, oeil de dragon, lotus, datte, ginseng, bois d’aloès.